Pour ou contre l'IVG ?
De nos jours, toute femme enceinte qui s’estime être dans une situation de détresse, qu’elle soit majeure ou mineure, française ou étrangère, peut demander à un médecin l’interruption de sa grossesse, c'est à dire l'avortement. Celui-ci peut se faire jusqu’à la fin de la douzième semaine de grossesse. Ce droit est garanti par la loi.
Mais si aujourd'hui en France, les femmes peuvent faire le choix de leur grossesse, c'est le fruit d'un long combat. Depuis des dizaines d'années, des débats ont lieu sur l'avortement : d'un côté, celles qui défendent la liberté de pouvoir maîtriser leur grossesse, et de l'autre les défenseurs du « droit à la vie », qui condamnent l'IVG.
En France, tout commence en 1967, lorsque la loi de Neuwirth est promulguée en faveur de la contraception (elle autorise la fabrication et l’importation de contraceptifs). Puis, le 17 janvier 1975 est promulguée la célèbre « loi Veil ». Elle autorise l'IVG (interruption volontaire de grossesse), ce qui marque une avancée importante dans le combat des femmes pour le droit à disposer de leur corps : elles ont à présent le droit à l'avortement en situation de détresse, jusqu'à 10 semaines (12 aujourd'hui). 28 ans plus tard, le 17 janvier 2013, l'IVG est rendue gratuite pour toutes les femmes, quelque soit la méthode à laquelle elles ont recours.
Aujourd'hui, c'est environ 222 500 femmes par an en France qui ont recours à l’IVG pour interrompre une grossesse non désirée, ce qui représente 1,5% des femmes entre 15 et 49 ans. Pour ce qui est des mineures, elles peuvent y recourir sans autorisation parentale. Chaque année, on dénombre 10 000 grossesses non désirées chez les adolescentes …
On se pose aujourd'hui la question de supprimer la notion de « détresse » présente dans la loi, ce qui a tendance à relancer les débats … d'autant plus virulents qu'en Espagne, un nouveau projet de loi vise à supprimer purement et simplement le droit à l'IVG, sauf dans le cas d'un viol. C'est pourquoi à Paris, ce dimanche 19 janvier, a eu lieu une importante manifestation dite la « Marche pour la Vie ». Les manifestants ont défilé aux couleurs de l'Espagne, exprimant leur désaccord face à l'assouplissement de la loi française.
Toutes les femmes sont donc concernées, y compris les mineures, c'est pourquoi nous trouvions important d'en parler ici, sur ce blog. Ce sujet nous touche tous, n'importe qui pouvant être un jour à l'autre dans cette situation, alors laissez des commentaires, donnez votre opinion sur l'IVG !
Pauline
