L'écho du Pic

   L'OCDE (l'Organisation de Coopération et de Développement Économique), qui regroupe 34 des pays les plus développés dans le Monde, a rendu public mardi dernier (04/12) l'enquête dans le cadre de son PISA (Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves). 

   La France se classe à la 25^e place sur 65 participants, en se basant sur les résultats d'élèves de 15 ans en mathématiques. Ce score est loin d'être honorable, sachant que la France se situe loin derrière les pays possèdAnt le même niveau de vie et de richesse économique. Les pays asiatiques prennent les meilleures places, avec la Corée du Sud en première position, suivie du Japon. La Suisse, premier pays européen, se classe 3ème.

   Le principal enseignement de cette enquête est que la France bat des records d'inégalité sociale face à l'éducation. En effet, la France se classerait 13^e si l'on ne s'intéressait qu'aux performances des élèves issus de milieux sociaux favorisés, alors qu'elle chuterait de vingt places vingt places s'il s'agissait d'élèves les plus défavorisés. La conclusion est cinglante ; notre école est faite pour une élite, mais est dans l'incapacité de donner les mêmes chances aux moins privilégiés. Effectivement, 22,5 % des résultats des élèves en mathématiques sont directement liés aux origines sociales. A titre d'exemple l'écart des résultats des enfants d'immigrés par rapport à la moyenne française indique que leur retard serait similaire à presque une année d'étude en mois.

   En effet, l'écart entre la tête de classe et les derniers n'a jamais été aussi important. La proportion d'élèves en difficulté a fait un bond depuis 2003 (22,4 % contre 16,6%). Ils sont malheureusement responsables de cet échec français, le système ne parvenant pas à les faire progresser.

   Sur le même laps de temps, plus d'un tiers des pays – Italie, Pologne, Portugal, Brésil – ont connu une nette progression en mathématiques.

   Enfin, le dernier point abordé par cette enquête concerne la différence de réussite entre filles et garçons. En mathématiques, les garçons les devancent de 9 points. Le PISA affirme qu'elles se sentent « moins sûres de leurs compétences » et font preuve d'une « moindre persévérance ». Au contraire, elles comblent leur différence en compréhension de l'écrit.

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Théo