L'écho du Pic

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Monde


Données personnelles : les réseaux sociaux attaqués en justice

L'association de consommateurs UFC – Que Choisir ? est passée à l'offensive mardi 26 mars, en assignant en justice les trois principaux réseaux sociaux que sont Facebook, Twitter et Google. Ces derniers sont restés sourds aux avertissements lancés par l'association à propos de leurs Conditions Générales d'Utilisation.

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En juin dernier, l'UFC - Que choisir ? leur avait ordonné de modifier ces conditions, jugées « abusives ou illicites ». En effet, l'association de consommateurs affirment que celles-ci sont trop longues, trop floues, remplies d'hyperliens – entre 40 et 100 – et parfois en anglais. A titre d'exemple, la Déclaration des Droits et Responsabilité de Facebook fait 12 pages - sans compter les hyperliens – soit environ 20 minutes de lecture. Résultat : personne – ou presque – ne prend le temps de les lire, mais se contente d'appuyer sur « J'accepte ».

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Ainsi, les réseaux sociaux sont pratiquement sûrs que les utilisateurs ne font pas attention à la page « politique d'utilisation des données ». C'est pourtant là que se cachent les paragraphes sur la collecte, la modification, la conservation et surtout l'exploitation des données des utilisateurs et même de leur entourage ; ce sont ces clauses que l'UFC – Que choisir ? dénoncent comme « abusives ». Cependant, même si vous avez le courage de lire l'intégralité de la charte d'utilisation des données, vous vous rendrez compte que les géants du Web s’octroient des droits, sans même l'accord particulier des utilisateurs ! 

Face à de tels abus, l'association de consommateurs demande, devant le tribunal de Grande Instance de Paris, « d'ordonner la suppression ou la modification […] de[s] clauses litigieuses imposées par ces sociétés [...] » et plus généralement "appelle les consommateurs à la mobilisation pour qu’ils gardent la main sur leurs données".


Théo


29/03/2014
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Une vague de froid s'abat sur les Etats-Unis

   Le thermomètre américain n'avait pas connu de telles chutes depuis 20 ans. La vague de froid qui s'est abattu dimanche (05/01) sur le centre-Nord du pays a effectivement battu les records de température des deux dernières décennies. C'est un froid polaire qui se propage à présent vers le Nord-Est du pays.

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A New-York, la neige a recouvert la pelouse de Central Park

 

   Ce sont les masses d'air descendant de l'Antarctique, auxquels les Américains sont habitués, qui sont responsables de températures pouvant atteindre -50°C. Cette vague de froid a déjà fait une dizaine de morts en moins d'une semaine. Même les régions du Sud, qui n'ont pas l'habitude de ce genre de phénomène, ont aussi eu droit aux chutes de neige et aux pluies verglaçantes, accompagnants cette perturbation glaciale.

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 Ce vieux phare de 200 ans, situé aux abords du Lac Michigan est la preuve de ce froid spectaculaire

 

   Par mesure de sécurité, les écoles sont restées fermées lundi. En effet, sans protection adéquate, ce dangereux blizzard peut causer très rapidement des engelures. Les enfants en ont néanmoins profité pour s'exercer à la sculpture sur glace, comme en témoigne cette photo. Trois frères habitant le Minnesota ont mis 95 heures afin de modeler ce requin dans leur jardin.

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http://ca.news.yahoo.com/blogs/daily-buzz/minnesota-brothers-build-massive-snow-shark-front-yard-220741128.html

 

   Le trafic aérien, déjà perturbé par d'importantes chutes de neige la semaine dernière, a lui aussi été durement touché. Pour la seule journée de dimanche, on compte 7 300 vols retardés et 3 500 annulés. A New York, les autorités ont du fermer l’aéroport Kennedy (JFK) plusieurs heures dimanche matin. Du côté de Chicago, la moitié des vols au décollage ou à l’atterrissage de l'aéroport international ont connu des retards.

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Un avion de l'aéroport JFK bloqué au sol

 

Théo


28/01/2014
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Corée du Sud : le prix de la réussite scolaire

Un niveau scolaire exceptionnel

La première place du classement PISA, paru le 4 décembre dernier, est détenue par la Corée du Sud (539 points), bien devant la France (18e avec 496 points). Les élèves Coréens se montrent donc encore une fois les meilleurs, mais à quel prix ? En 2012, moins de 60 % des jeunes coréens se disaient être heureux à l'école, alors que la moyenne de l'OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économiques, qui regroupe 34 des démocraties et économies de marché les plus avancées de la planète) se situait à 80 %, et que l'Indonésie affichait plus de 95 % d'élèves heureux. De plus, pas moins d'un élève sur cinq dit avoir déjà songé au suicide !

 

Des horaires de folie …

Les élèves Coréens étudient en moyenne 50 heures par semaine, ce qui représente 16 heures de plus que la moyenne de l'OCDE ! Les journées de cours sont déjà très longues, mais c'est sans compter les cours particuliers : en effet, les élèves continuent de travailler jusqu'à des heures très avancées de la nuit dans des établissements offrant des cours supplémentaires. Résultat : au primaire, les écoliers dorment 7h30 par jour, et au secondaire, leur nuit se réduit à 6h30. Face à ce rythme épuisant, l’État a interdit aux établissements de donner des cours après 22h, mais certains contournent les règles et continuent de faire travailler les élèves jusqu'à parfois 2h du matin …

 

Une pression face à l'examen final

Au terme du secondaire, tous les élèves passent un examen final qui leur permettra d'accéder aux plus prestigieuses universités. Chaque année, le temps d'une journée, la vie s’arrête d’un bout à l’autre de la Corée du Sud pour cet examen. Les forces armées bloquent l’espace aérien aux vols commerciaux pendant près d’une demi-heure, le temps de l’épreuve de compréhension orale … pour que les élèves ne soient pas dérangés par le bruit !

C'est de cet examen que vient tout le stress des jeunes Coréens. En effet, les parents sont le plus souvent derrière eux, et leur mettent la pression pour qu'ils intègrent des universités et décrochent des diplômes. Environ 3 élèves sur 4 sont inscrits à des cours particuliers dans les « hagwons » (ce sont des établissements de tutorat privés, qui reviennent en moyenne à 2600 dollars par an par élève !), et il existe un système de communication par textos entre les parents et les professeurs, qui en primaire par exemple envoient plus de 200 textos par jour aux mamans, avec des photos et des commentaires sur la progression de leurs enfants !

Quitte à repasser plusieurs fois l'examen, les élèves sont prêts à tout pour le réussir et être pris dans les meilleures universités, dans le but d'obtenir un diplôme et par la suite du travail. En Corée du Sud, pas moins de 98 % des individus âgés de 25 à 34 ans sont titulaires d’un diplôme d’études secondaires, ce qui représente le taux le plus élevé de la planète.

 

Un pays axé sur l'éducation

Ce taux exceptionnel de diplômés tient peut-être au fait que la Corée du Sud consacre 7,6 % de son PIB à l'éducation, contre 5,6 % dans les autres pays de l'OCDE. Les hawgons sont également une véritable industrie : plus de 100 000 dans le pays, ils génèrent 2 % du PIB ! À Séoul par exemple, où se concentre la majorité de ces établissements privés, une famille type verse 16 % de ses revenus à ces cours supplémentaires.

 

 

Pauline


18/01/2014
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La question de l'Europe divise l'Ukraine

   Depuis un mois, des milliers de manifestants défilent dans le centre-ville de Kiev, la capitale du pays. Ces manifestations ont démarré le 21 novembre après l'annonce de la fin du dialogue entre l'Ukraine et l'Union Européenne (UE), par le président Viktor Ianoukovitch, alors qu'un accord d'association était sur le point d'être signé. Des étudiants et opposants politiques ont aussitôt occupé le centre-ville de Kiev, auxquels se sont ralliés une large part de la population ukrainienne. Dimanche dernier (01/12), ils étaient entre 200 000 et 500 000 dans les rues de la capitale et des dizaines de milliers dans les autres grandes villes du pays. Aujourd'hui (08/12), les organisateurs espéraient atteindre la barre du million.

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   Les premières manifestations n'ont pas été réprimandées, mais peu à peu, l'ambiance s'est tendue. Vendredi dernier (29/11), des centaines de policiers armés de boucliers ont été mobilisés aux abords de la place de l'Indépendance à Kiev. Les manifestants qui avaient établi un campement sur place ont été violemment délogé à coups de matraques et de gaz lacrymogènes. Le premier ministre s'en est d'ailleurs excusé, ce qui n'a pas empêché la population de se joindre aux manifestants, bien plus nombreux qu'espéré. Ces nouvelles manifestations ont donné lieu à des affrontements, faisant entre 200 et 300 blessés.

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   Les négociations avec l'UE étaient en effet une promesse de campagne d'Ianoukovitch, élu en 2006. Pour les manifestants, cet accord aurait permis d'imposer certaines normes démocratiques dans le pays, qui reste encore sous influence de l'ex-URSS. Ils réclament désormais le départ de leur président, qu'ils accusent de « trahison ». Le premier ministre ukrainien a reconnu que la Russie avait fait pression pour que Kiev abandonne l'accord d'association avec l'UE. Moscou aimerait en effet former une union des pays ex-communistes, avec des pays tels que le Kazakhstan ou la Biélorussie, ainsi que l'Ukraine.

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Cette photo incroyable d'un homme jouant du piano devant un barrage de policiers ukrainiens est le symbole de la volonté héroïque des manifestants pro-européens

Théo


17/01/2014
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